"médecins sous influences" traite de la formation et de la mission des médecins en général, j'ai choisi les passages qui traitent de la contraception.
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incapables de délivrer autre chose que des banalités sur des sujets aussi cruciaux que la sexualité, la prévention des IVG et des grossesses non désirées ou le dépistage et la prévention des maladies, la plupart des chargés de cours affichent sur ces sujets une ignorance confondante. un exemple représentatif : alors que toutes les méthodes contraceptives ou presque sont commercialisées dans notre pays, les études les plus récentes montrent que la plupart des grossesses non désirées -qui se soldent par 220 000 IVG annuelles- ont pour cause les informations insuffisantes ou inappropriées délivrées par des médecins qui ne connaissent que la pilule contraceptive et rejettent les méthodes plus sûres que sont le dispositif intra-utérin (DIU ou stérilet), l'implant contraceptif et les progestatifs injectables !
les femmes représentent 70% des consultants en médecine générale, mais fécondité et contraception n'ont droit, au mieux, qu'à ... deux heures d'enseignement bourrées de notions fausses et inopérantes.
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un médecin correctement formé explique beaucoup, rassure sans cesse (dans la population française, les maladies graves sont infiniment moins fréquentes que les affections bénignes), éduque à tour de bras, passe son temps à faire de la prévention, mais, surtout, prescrit très peu de médicaments, d'examens complémentaires et d'hospitalisations ! objectivement, ni l'industrie pharmaceutique ni les frabricants d'appareillage médicaux ne tiennent à ce que ces médecins-là soient majoritaires.
On peut en juger au travers du paradoxe qui suit : on observe trois fois plus de grossesses non désirées chez les utilisatrices de pilule que chez les utilisatrices de stérilet. Un stérilet au cuivre coûte 27 euros et peut être gardé dix ans, quand la plupart des pilules coûtent 20 euros par trimestre. pourtant, les médecins français prescrivent quatre fois plus souvent la pilule que le stérilet (on ne leur apprend pas à le poser). Qui a intérêt à ce que les médecins imposent à leurs patientes la méthode la plus coûteuse et la moins efficace des deux ? Qui préfère ignorer que, chaque année, des milliers de femmes, mal informées par des praticiens manipulés, sont contraintes d'avorter ?
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