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L'avortement médicamenteux correspond à l'interruption volontaire d'une grossesse (IVG) provoquée par des médicaments. On parle également d'avortement par médicament, d'IVG par médicament ou bien d'IVG médicamenteuse.
L'IVG médicamenteuse peut être réalisée durant les premières semaines de la grossesse. Quand cette dernière est trop avancée, une IVG chirurgicale est la seule solution.
Une IVG médicamenteuse ne nécessite pas d'intervention chirurgicale, sauf en cas d'échec. La femme doit se rendre en milieu hospitalier, dans un centre d'orthogénie, ou en cabinet médical de ville (si le médecin a signé une convention avec un établissement de santé, et qu'il est habilité à la pratiquer - la liste des médecins habilités est disponible au centre de planification et d'éducation familiale près de chez vous), également auprès d'un médecin d'un Centre de planification et d'éducation familiale - CPEF.
Tout comme pour l'avortement chirurgical, il existe un délai légal à ne pas dépasser pour pratiquer un avortement médicamenteux :
Afin de respecter ces délais légaux, il est important d'engager les démarches nécessaires rapidement, c'est-à-dire dès que la décision de recourir à une IVG est prise.
>> A lire aussi notre dossier : lVG : délais et date limite de l'avortement
L'avortement médicamenteux consiste à prendre deux types de médicaments, à des moments bien précis. Les procédures sont un peu différentes en fonction de la date de la grossesse.
Lors de la première consultation (en ville ou à l'hôpital), le médecin informe la femme des différentes techniques d'IVG (médicamenteuse ou chirurgicale). Il explique les modalités pratiques, et s'assure de la date de la grossesse. Si une IVG médicamenteuse est l'option choisie par la femme, le médecin explique les effets des médicaments, et de quelle façon se produit la perte de l'embryon. Le médecin indique à la femme ce qui peut lui être proposé, en fonction de l'avancement de sa grossesse, de facteurs psychologiques, etc. La loi prévoit le libre choix des femmes, donc une fois les informations médicales données, c'est à l'intéressée de décider de ce qui est le mieux pour elle.
Quand le médecin est assuré que les différentes étapes sont bien comprises, et que l'intéressée a pris sa décision pour un avortement médicamenteux, la femme doit signer un consentement éclairé, indispensable pour procéder à l'IVG.
Le médecin donne alors à la femme le premier médicament, la mifépristone, qui est pris en présence du médecin si cela se passe dans un cabinet de ville ou en présence d'une infirmière dans un centre d'orthogénie. Ce médicament interrompt le développement de la grossesse, en bloquant l'action d'une hormone (la progestérone) indispensable à la poursuite d'une grossesse.
Comme nous l'expliquions, pour le deuxième comprimé à prendre, le misoprostol, le protocole dépend du terme de la grossesse.
> Si la date de la grossesse est inférieure ou égale à 5 semaines (c'est-à-dire 7 semaines d'aménorrhée - 7 SA), au cours de cette même consultation, le médecin ou l'infirmière donne un 2ème médicament, le misoprostol qui doit être pris 48 heures plus tard. Il a pour rôle d'expulser le contenu utérin contenant l'oeuf (ou l'embryon). Ce médicament peut être pris chez soi (ou chez le médecin ou dans le centre d'orthogénie si la femme préfère).
> Si la date de la grossesse atteint 6 ou 7 semaines (soit 8 ou 9 SA), mais sans dépasser cette date, le médicament doit être obligatoirement absorbé sous surveillance à l'hôpital. En effet, les effets du médicament peuvent être rapides provoquant un saignement et des douleurs pelviennes.
Par la suite, durant une dizaine de jours, des saignements plus ou moins abondants surviennent, accompagnés parfois de douleurs. Pendant cette période, il ne faut pas hésiter à contacter le médecin en cas de problème particulier lié à cet avortement. Un conseil : mieux vaut aménager son emploi du temps et ne rien prévoir de particulier surtout pendant les trois permiers jours après la prise de ce deuxième médicament.
L'avortement médicamenteux est efficace, cependant dans 3 à 5% des cas, l'expulsion de l'oeuf ne s'est pas faite. Il est donc indispensable de procéder à une visite de contrôle pour s'assurer que l'IVG a bien fonctionné. Quinze jours après avoir pris le 2ème médicament, la femme doit programmer une consultation de contrôle chez le médecin ou au centre d'orthogénie (en fait, là où la femme a été prise en charge). Los de ce contrôle, on procède à une vérification de l'expulsion complète de l'embryon par un examen clinique, une analyse de sang et/ou une échographie.
Cette consultation est importante, car en plus de vérifier l'efficacité de l'avortement par médicaments, le médecin discute en détail des moyens de contraception qui devront être mis en place, pour éviter une éventuelle autre grossesse non prévue.
En cas d'échec de l'avortement par médicaments, une IVG chirurgicale, généralement réalisée par aspiration du contenu utérin, sera faite dans les plus brefs délais.
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