Un Psy vous répond
Vous avez une question ? Posez-la à un de nos experts dans nos forums !
publicité
publicité
Vous avez une question ? Posez-la à un de nos experts dans nos forums !
Même si la culpabilité du conjoint est importante à dénoncer, il est aussi important de s’intéresser aux victimes, de comprendre leur comportement, de savoir pourquoi beaucoup de femmes n'osent pas réagir, ou réagissent avec retard, après des hésitations... L’objectif est d’identifier le problème, et surtout de trouver une solution.
On le sait, c’est dans la petite enfance que nous construisons nos schémas psychologiques : en reproduisant, la plupart du temps de manière inconsciente, le modèle familial, ou au contraire, en construisant un modèle radicalement opposé. Dans tous les cas, le modèle de référence reste celui des parents (que l’on tente de le reproduire ou d’y échapper).
Par exemple, on sait bien qu’un enfant battu aura tendance, lui-même, devenu adulte, à être un homme violent ou au contraire, un homme extrêmement craintif. Dans tous les cas, son rapport à la violence sera complexe ou altéré. Il arrive aussi qu’une femme se retrouvant dans son couple en situation de violence, a elle-même un vécu psychologique "qui l’y aura amenée".
Bien entendu, chaque personnalité est différente, et chacune a sa propre "histoire". Cependant, en cas de violence conjugale, on identifie assez souvent trois grandes causes (ou profils) psychologiques : la relation de dépendance, la mauvaise estime de soi, et un passé de maltraitance.
Il en est parfois des relations de couple, comme d’une addiction. La femme (puisque nous parlons des femmes battues, mais il peut s’agir d’un homme de la même manière) a le sentiment, que, toute seule, elle ne pourrait pas s’en sortir. Le sentiment qu’elle ne serait pas capable de se prendre en charge seule. C’est généralement une femme qui souffre d’une forte angoisse d’abandon.
Par peur, justement de l’abandon, elle est prête à supporter l’insupportable. Elle peut avoir vécu dans son enfance un événement ressenti comme un abandon, ou un abandon réel. C’est sur ce traumatisme de l’enfance qu’elle aura construit sa personnalité d’adulte.
Pour schématiser, une personne en dépendance affective est une personne qui ne prend jamais ou rarement d’initiatives, qui a tendance à s’en remettre à l’autre pour prendre les décisions. Qui, pour plaire, pour ne pas fâcher et donc pour ne pas risquer d’être abandonnée, est toujours d’accord avec les décisions prises par l’autre, le conjoint. Par peur de la rupture, elle est d’accord. Toujours d’accord. Mais en fin de compte, elle se débrouille, de manière involontaire, pour faire rater le projet.
Toujours de manière schématique, c’est une femme qui, lorsqu’elle est maltraitée, juge, au fond d’elle-même que "c’est normal", qu’elle ne mérite pas d’être considérée. Encore une fois, c’est dans l’enfance que sa personnalité s’est construite. Il peut s’agir, par exemple, d’une petite fille mal aimée à qui les parents ont fait entendre qu’elle n’est pas belle, qu’elle n’est pas bonne, qu’elle ne mérite pas leur amour. À qui l’on donne comme modèle une autre, qui serait plus aimable, plus valable qu’elle. Et qui se construit sur ce modèle.
Arrivée à l’âge de femme et dans une relation de couple, elle pourra laisser s’installer lentement des situations de manque de respect. Dans l’espoir d’être aimée, elle tolèrera des gestes irrespectueux. Elle ne saura pas mettre de limites à ces conduites.
Même sans être battue, elle pourra accepter des humiliations, des paroles dévalorisantes, voire des coups. La progression relationnelle va d’un simple manque de respect à une véritable maltraitance. Si elle ne se sent pas aimable, elle ne sera pas aimée. Et c’est dans l’espoir d’être aimée qu’elle acceptera de repousser les limites du respect, jusqu’à la violence.
C’est un grand classique de la psychologie familiale : la répétition du modèle parental. Une petite fille battue ou qui aura assisté, dans son enfance, à des scènes de violence familiale, aura plus de risque, arrivée à l’âge adulte de se retrouver dans une relation de couple basée sur la violence. Le modèle intégré dès la petite enfance sera celui-là, celui des parents. Puisque le père est violent avec la mère, puisque le frère est violent avec la sœur, il est « normal » que le conjoint le soit, à présent avec elle.
La violence est devenue, de manière « réflexe », le prix à payer pour vivre une vie de couple. Il s’agit d’une forme de soumission, non pas à une personne, mais à un modèle. Un modèle intégré, dès la petite enfance. Face à ce schéma, trois types de comportements risquent de se mettre en place : la répétition, la révolte ou l’évitement.
Des astuces pour combattre les inquiétudes et gagner en bien-être et en détente...
Toute l'actualité santé directement dans votre boîte mail ! Grossesse, Maladies, Psychologie, Gynéco, Sexualité, News santé... c'est vous qui décidez !
Notre âge ne dépend pas uniquement de notre date de naissance, mais aussi de notre style de vie. Découvrez votre âge réel !
Quelle est votre relation au tabac ? Faites notre test pour savoir à quel point vous êtes accro !
Faites notre test et découvrez si vous souffrez vraiment de symptômes liés à des troubles du sommeil !
Dans quels cas, peut-on envisager d'être traité par un antidépresseur naturel ? Et vers lequel s'orienter ?
L'anxiété se manifeste aussi par des signes physiques plus ou moins intenses. On distingue généralement quatre types de troubles anxieux...
Inscrivez-vous à la communauté Onmeda
Voici quelques conseils et astuces qui peuvent faciliter le sevrage tabagique...
Tous nos dossiers en images...